Courte histoire d’un
Autel Gallo-romain
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et Autel Gallo-romain à été découvert par mon père lors d'un retour de chasse, dans le valat de Cabot, au Pays Maigre, où nous avions une petite maisonnette et une vigne qui donnait assez de vin pour tenir jusqu'aux prochaines vendanges.
Allant vers Millau il s'arrêta dans un oustalou pour discuter avec une de ses connaissances de la vendange qui venait de se terminer. Celui-ci l'invita à descendre à la cave pour boire un petit coup, et se mettre un peu à l'ombre de la treille.
Dans cette cave il vit sous des barriques une pierre en grés et en parla à cette personne qui lui dit que ce caillou le gênait plus qu'autre chose et qu'il voulait le jeter, mon père lui proposa de l'en débarrasser. Ils sortirent cette pierre, et mon père lui trouva une forme bizarre, il lui dit qu'il ne pouvait pas la prendre aujourd'hui et qu'il viendrait dans la semaine avec la remorque (à main, mon père n'ayant jamais eu le permis de conduire).
De retour à Millau, passionné d'antiquités, il plongeait dans ses livres pour savoir ce que cela pouvait bien être, et lui trouva des ressemblances avec des autels de sacrifices.
Dans la semaine il alla le chercher et le mit dans la maison, ma mère se demanda où on allait bien pouvoir le mettre, mon père commanda un socle en bois pour le poser à mon oncle maternel qui était ébéniste, et l'autel prit place dans l'embrasure d'une porte qui ne servait plus.
Il fit faire une photo par Mr Douat, et en parla à Mr Balsan qui vint le voir à la maison, et écrivit également au musée du Louvre à Paris.
Dans le Midi Libre du 11 Décembre 1960 Mr Balsan dit ceci:
M.L Balsan signale la présence à Millau, d'un autel gallo-romain inédit qu'il décrit et compare avec les autres monuments similaires des Ruténes. C'est une sculpture curieuse par son ornementation en forme d'architecture d'habitat ou de temple, détail qui le rapproche des stèles funéraires "en forme de maison" et par sa perforation intérieure qui semble en faire un autel à libation.
Quelques temps plus tard, le musée de Millau ainsi que celui du Louvre ne pouvant pas l'acquérir, il le vendit à un antiquaire de Millau.